De
nos jours, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés),
qui sert à protéger la vie privée et les libertés dans le monde numérique, a
recensé plus de 1050 plaintes au cours de l’année 2012, liées à Internet, en
particulier concernant le droit à l’oubli numérique. Car effectivement,
aujourd’hui, il est de plus en plus compliqué d’effacer les traces que nous
laissons après chaque passage sur Internet. Ces traces sont donc stockées et
collectées en permanence à notre insu par des organisations.
La CNIL met en avant les droits que nous avons sur
Internet, en arborant le slogan suivant : « L’informatique doit respecter l’identité humaine, les droits de l’homme,
la vie privée et les libertés », et en rappelant un certain nombre de
loi, qui donne accès aux internautes à des droits :
· - LE
DROIT D’ACCES : Il donne accès aux internautes à l’ensemble des données
personnelles le concernant qui sont publiées sur Internet, et lui permet en
outre de connaître où et pourquoi ces dernière vont être utilisées.
· - LE
DROIT DE RECTIFICATION : Il donne à l’internaute la possibilité d’être
informé à chaque modification du contenu de ses données personnelles.
· - LE
DROIT D’ETRE INFORME DE L’USAGE DE NOS NOMS : Il permet l’application
d’un droit d’opposition et d’un droit d’accès à toutes les données
personnelles.
· - LE
DROIT D’OPPOSITION : Il permet aux internautes de s’opposer à la
publication d’informations à son encontre, et également de demander une
suppression de toutes ces dernières.
En plus de recenser toutes ces lois, la CNIL travaille,
depuis 2009, sur une charte autorisant le droit
à l’oubli numérique. Ce droit pourrait permettre aux internautes de limiter
ou de supprimer toutes les traces qu’ils laisseraient sur Internet. Isabelle
Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL, décrit le droit à l’oubli comme «
permettant de changer, d’évoluer, d’être nous-même ».
Néanmoins, plusieurs motifs empêchent l’aboutissement de ce
droit à l’oubli. Car effectivement, Internet étant International, et tous les
états n’ayant pas les mêmes politiques concernant le Web, ce plan paraît très
difficile à mettre en place. En outre, selon certaines personnes, ce droit à
l’oubli pourrait porter atteinte au droit de l’information et aux libertés
d’expressions. C’est ce que dénoncent effectivement les avocats de
Facebook : « Concrètement, il n'est pas possible de demander aux
prestataires d'effacer toutes les traces de données personnelles d'un individu
sur Internet. Les informations sont dupliquées, sans que le prestataire ait la
main sur les informations recopiées».
On remarque alors qu’Internet serait, contrairement aux
attentes de la CNIL, un lieu où le droit à l’oubli ne pourrait s’adapter.